La SITL 2021 vient tout juste de se tenir Porte de Versailles. Les salons retrouvent une existence en présentiel et c’est déjà une première bonne nouvelle.

Mais cet événement a aussi été l’occasion de mettre sur le devant de la scène les innovations et les évolutions de pratiques et de comportement en lien avec la logistique urbaine.

Trois événements ont marqué le cycle de conférences logistique urbaine de l’édition 2021. Ces conférences ont été animées par Jérôme Libeskind, expert en logistique urbaine et partenaire du projet Bac IDF.

Le 13 septembre, une conférence exceptionnelle sur « la chaîne logistique des Jeux Paris 2024 : exemplarité et mobilisation des acteurs» a réuni sur le même plateau Paris 2024, l’organisateur de l’évènement, la DGITM, la délégation interministérielle aux JOP, la Mairie de Paris et le Club logistique en Or. Cette table-ronde a tout d’abord permis de faire un point sur l’importance des flux logistiques générés par l’évènement, en amont, pendant les jeux et même après. Elle est qualifiée de principale opération logistique en temps de paix. Il a aussi été question du rôle de chacun et de l’énorme travail de fédération des acteurs autour de l’enjeu logistique. Apparaissent des sujets de réglementation locale durant l’évènement, d’anticipation des flux, de logistique de chantier (pour les sites en construction mais aussi les installations temporaires), d’approvisionnement des matériels sportifs du monde entier, d’approvisionnement d’alimentation, de produits divers. Mais cet événement ne doit pas entraver le fonctionnement quotidien de l’Ile-de-France, notamment pendant la phase paralympique, encore plus critique du fait de la période (début septembre).

Une seconde conférence a permis d’échanger sur les attentes du consommateur et les opportunités de mieux l’éduquer et de le responsabiliser sur les choix logistiques. E-consommateur ou consomm’acteur sont déjà des termes qui mettent en évidence l’ambivalence du particulier. Mais les résultats des enquêtes présentées lors de cette conférence montrent la motivation plus forte du consommateur à prendre en compte la livraison éco-responsable et peut-être un peu plus lente, au détriment de livraisons instantanées très énergivores. Le débat ne fait que commencer. Il est intéressant de constater que les médias commencent à se préoccuper de ce sujet. Ainsi, Radio Vinci Autoroutes a consacré une émission à cette thématique, diffusée en replay « les routiers sont toujours aussi sympas ».

Le troisième jour du salon, une conférence en salle plénière avait pour thématique « Logistique urbaine : que veulent les métropoles ? ». Jean-Michel Genestier, conseiller de la Métropole du Grand Paris en charge de la logistique métropolitaine, a fait un point sur les orientations réglementaires sur le territoire de la MGP (131 communes et près de 7 millions d’habitants) et sur les mesures mises en œuvre. Parmi celles-ci : développer l’utilisation du mode fluvial, intégrer la logistique urbaine très en amont dans les grandes opérations d’aménagements, aller vers une mise en concordance des réglementations locales ou favoriser la transition énergétique avec notamment l’équipement du territoire en stations GNV.

Les transporteurs présents, le groupe Heppner mais aussi TLF ont fait part de leur volonté de participer à cette dynamique vers la transition énergétique mais ont aussi insisté sur les difficultés. Offre de véhicules insuffisante et délais de livraison de ces véhicules souvent très longs, équipement insuffisant du territoire en stations GNV.

Enfin, parmi les stands présents sur le salon, de très nombreuses start-ups et notamment MCLedger, membre du groupement Bac IDF !

A bientôt pour une nouvelle édition de la SITL en avril 2022 !